Christelle Boya, 47 ans, est proviseure adjointe au collège Jacques-Brel à Noyal-sur-Vilaine, dans la périphérie de Rennes, depuis maintenant 2 ans. Imprégnée par les valeurs fortes de mère institutrice, elle a été influencée pour choisir ce métier où elle place toujours l’élève et son bien-être au centre de ses préoccupations.
Avant de devenir proviseure adjointe, Christelle Boya a d’abord exercé 9 ans en tant que professeur des écoles pour « avoir un impact, aussi petit soit-il, pour aider les élèves à leur entrée dans le monde professionnel ». Elle décide ensuite de devenir formatrice pour les enseignants de tout le département d’Ille-et-Vilaine : « plus tu montes dans les échelons, plus ton impact est large ». Elle met depuis 2 ans l’acquisition de ses compétences en pratique dans son collège : « je crois beaucoup à la formation des enseignants, c’est nécessaire pour qu’ils soient suffisamment armés ». Elle explique que cela permet aux professeurs de mieux comprendre les enjeux de leur classe, de ne plus se concentrer uniquement sur leur cours, et d’accompagner les élèves en repérant les signaux préoccupants.
Un quotidien marqué par la vie des élèves
Le quotidien de Christelle Boya n’est pas de tout repos : « Jusqu’à 8h30, j’ai une journée type », en effet, après avoir salué le personnel du collège, accueilli les élèves au portail et assuré leur sécurité, « je regarde si les bus sont en retard, je suis en relation constante avec la secrétaire de direction ». Sa journée de travail devient plus éclectique : réunion d’équipe, accueil d’intervenants, relations avec le collège voisin ou rendez-vous avec les parents… Christelle Boya a de quoi faire, mais ce qu’elle priorise le plus, c’est le temps avec et pour le bien-être des élèves.
Une mise en place de mesures concrètes pour un déroulement serein de la scolarité des élèves
L’une des priorités de l’établissement est notamment la lutte contre le harcèlement scolaire : « J’ai la chance d’avoir dans ce collège le temps de traiter ces situations, malheureusement régulières ». Elle peut compter sur ses expériences dans des établissements mixtes et ruraux pour arriver à remarquer les signaux faibles rapidement grâce à une cellule de veille qu’elle anime tous les 15 jours avec les professionnels de l’établissement : « on voit qui arrive tout le temps en retard, qui ne va pas en cours ou ceux qui sont toujours à l’infirmerie ». Ayant développé une empathie pour les élèves grâce à sa connaissance du terrain, elle arrive à mieux les comprendre et à adapter la formation des enseignants pour accueillir la parole de l’élève : « l’objectif est de montrer aux élèves que tous les adultes sont disponibles pour eux ».
Un métier qui la passionne
« J’ai toujours envie de me lever le matin ». Même si les journées de Christelle Boya sont denses, elle ne regrette en rien ses choix de parcours et son métier, souvent connu de nom, mais dont le véritable rôle reste méconnu du grand public : « s’il n’est pas connu, c’est que ça fonctionne, que je fais bien mon travail et que les familles n’ont pas besoin de connaître qui je suis ».