Résumé de l’article : TF1 explore l’idée de s’associer à une plateforme de streaming pour un projet de fiction événementielle produit par Newen (filiale du groupe TF1, un des leaders de la production, de la distribution audiovisuelle et cinématographique en Europe), marquant une éventuelle première alliance entre une chaîne de télévision traditionnelle française et un acteur du streaming. Ara Aprikian, directeur des contenus de TF1, évoque cette possibilité sans révéler quelle plateforme pourrait être impliquée.
Pourquoi cet article ? Parce que le streaming et la télévision font partie de ma vie quotidienne. J’alterne entre les deux facilement sans vraiment y penser. Cet article m’a intéressé car il m’a montré les enjeux derrière ces deux grandes puissances et comment elles arrivent à coexister. Je voyais ces deux entités comme des choses séparées n’ayant aucun lien, j’ai donc appris quelque chose !
1- Coopération entre TF1 et des plateformes de streaming
D’après les tendances analysées par Les Échos et Télérama, plusieurs chaînes de télévision ont déjà commencé à collaborer avec les géants du streaming au lieu de les combattre frontalement. Cela permet de partager les coûts de production, souvent élevés dans le cas des séries ou fictions événementielles.
2- Audience et contenus
TF1 pourrait ainsi attirer une nouvelle audience tout en renforçant son offre de contenus francophones. Cette stratégie vise à faire face à la domination des plateformes.
3- Stratégie de diversification
D’après l’article du Monde, de nombreuses chaînes se concentrent sur la diversification de leur offre pour ne pas être entièrement dépendantes de la diffusion linéaire classique. TF1+, (plateforme gratuite) pourrait servir à attirer des clients du marché, moins enclins à payer pour des abonnements premium comme Netflix. Le site Vl montre les nouvelles habitudes de streaming des consommateurs obligent les chaînes à changer leur mode de production pour ne pas être dépassées par le streaming ; elles doivent donc essayer de se démarquer.
C’est aussi une stratégie de résistance face à la concurrence internationale et à la mondialisation des contenus, évoquée sur Radio France, concernant la difficulté des chaînes francophones à se distinguer dans un marché dominé par des acteurs internationaux.
4- Nouveaux formats de diffusion : diffusion de plusieurs épisodes
Le projet de fiction mentionné par Ara Aprikian sera diffusé par épisodes, un modèle inspiré des plateformes de streaming qui proposent souvent des saisons complètes ou semi-complètes pour permettre un binge-watching partiel ou total (pratique consistant à regarder à la suite plusieurs épisodes d’une même série télévisée). Comme le souligne HuffPost, les nouvelles habitudes de consommation des contenus évoluent vers des formats flexibles, où le téléspectateur a plus de contrôle sur son rythme de visionnage. Ce modèle hybride permet de capter à la fois les audiences habituées aux rythmes traditionnels et celles qui adoptent des comportements de consommation plus contemporains. Pikaone explique que le rôle des algorithmes est central dans ces nouvelles habitudes de visionnage : créant des bulles de contenu, les gens sont moins attirés par l’enrichissement culturel et la découverte, caractéristiques des chaînes télé.
5- Enjeu de la publicité pour le développement et le maintien du pouvoir des chaînes télé
Le Journal de l’économie explique que les chaînes de télévision perdent du terrain publicitaire face au numérique (baisse de 1,4 % entre 2022 et 2023), s’expliquant par un manque d’intérêt chez les jeunes. Pour soutenir les chaînes investissant dans le numérique, Roch-Olivier Maistre, président de l’Arcom, a appelé à une révision de la régulation afin de mieux répartir les revenus publicitaires, car les plateformes comme YouTube, Amazon et Google capteront 64 % des recettes publicitaires en France en 2030.
C’est un enjeu énorme, car la télévision, surtout les chaînes gratuites, se repose sur les recettes publicitaires pour financer ses programmes. Si ces revenus continuent de diminuer, cela pourrait affecter la qualité des contenus produits, entraîner des réductions budgétaires et impacter la capacité à financer de nouvelles productions.
Mais les publicitaires réfléchissent en retour sur investissement : le numérique permet aux annonceurs de mieux cibler leur audience grâce aux données collectées sur les habitudes de consommation, les centres d’intérêt, et même la géolocalisation des utilisateurs. Les plateformes numériques offrent des outils d’analyse et de retour sur investissement bien plus précis que la télévision, où le ciblage reste global et moins précis.
Il est certain que les intérêts des acteurs de la production audiovisuelle ne sont pas les mêmes que celles des plateformes qui les distribue (télévisons ou web) auxquelles ils peuvent éventuellement appartenir comme Newen appartient à TF1, cela amènera forcément à des rapprochements car les coûts de production ne sont pas soutenables sur le long terme par un seul canal de distribution, ça le serait si cela lui garantissait une hégémonie mais ta veille montre bien que ce n’est pas le cas, les consommateurs ne choisissant pas leur plateforme sur le seul contenu qu’elles proposent. A la différence du cinéma qui conserve une période d’exclusivité d’exploitation en salle, ce n’est pas le cas des productions audiovisuelles il me semble.
Alors comment dire tu as des sources d’information qu’il va falloir me justifier.
par exemple pikaone.com ou vl-media. Je ne vois pas quel est leur interet comme source, puisqu’il n’aporte aucune expertise sur le sujet.
ça meriterait un peu plus d’approfondissement il me semble