Pourquoi ce sujet ?
L’étude sur l’impact environnemental des usages audiovisuels en France a été réalisée par l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) et Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse). L’étude a été publiée le 7 octobre 2024. Ce sont 2 grandes administrations indépendantes qui jouent un rôle central dans les médias en France. Une information, et d’autant plus une étude menée par ces 2 entités, ne peut pas, selon moi, être ignorée. De plus, on parle peu de cet impact environnemental alors même que les médias et l’audiovisuel occupent une très grande place dans nos vies, ce qui a justifié mon intérêt pour ce sujet de veille. Il est donc temps que les médias effectuent une transition écologique car on sait que la production et l’usage numérique, comme toute activité, a un impact sur la pollution. Une information importante donc mais sa caisse de résonance dans les médias est à nuancer car je ne l’ai vu que dans les publications de l’Arcom dans mon flux RSS Inoreader. J’ai donc fait des recherches complémentaires pour aller voir le traitement de l’information.
Dans quel contexte l’étude s’inscrit-elle ?
Le fait que cette information ait été publiée implique qu’il y a eu une prise de conscience dans les grandes institutions qui va inciter les médias à prendre conscience de leur impact futur. Il y a une volonté d’agir en fournissant les recommandations sur la consommation des audiovisuels. L’étude fournit des préconisations sur les conceptions pour les terminaux afin d’améliorer leur durée de vie en faisant un comparatif de chaque terminal et leur impact. Les terminaux comprennent les téléviseurs, les ordinateurs, tablettes, enceintes connectées, etc. L’Arcom rappelle que cette étude s’inscrit dans la loi « Climat et résilience » de 2021 et a pour but de continuer le développement des usages numériques tout en prenant conscience de modifier leur manière de fonctionner. Dans son discours d’ouverture, Roch-Olivier Maistre affirme que «son analyse établit que l’impact carbone des usages audiovisuels est faible à l’échelle de l’empreinte carbone totale de la France: 0,9%. Toutefois […] les émissions de gaz à effet de serre des usages audiovisuels pourraient augmenter d’environ 30% d’ici 2030».
Quels angles possibles ?
Cette information peut être traitée sous le biais de plusieurs angles dont les réactions que cela a eu dans les médias et les grands groupes audiovisuels qui ont d’ailleurs leur activité principale dans des domaines industriels. Attention toutefois, cette prise en considération est à nuancer car on voit peu de réactions des grandes chaînes. D’ailleurs, on peut faire le lien avec une information qui était sortie le 30 septembre 2024 avec l’acteur Mathieu Kassovitz qui avait déclaré que la « pollution n’existait pas ». A la suite de cette déclaration, l’association QuotaClimat, qui avait décidé de saisir l’Arcom demandant un meilleur traitement des enjeux écologiques dans les médias comme le rappelle le média Green et Vert.
On peut aussi angler sur les solutions pour diminuer les impacts sur le CO2 et les décisions voire sanctions qui pourront être prise par le gouvernement qui pourraient taxer davantage les matériaux nécessaires à la fabrication des terminaux (variété de périphérique réseau placé à l’extrémité). Selon l’étude, « l’écoconception et l’allongement de la durée de vie des terminaux permettraient de diminuer drastiquement leur impact carbone ». Une décision de l’Arcom est déjà par le passé devenue gouvernementale comme la régulation de la diffusion des chaînes de télévision ou encore la protection des mineurs face à certains contenus. Les décisions de l’Arcom peuvent être intégrées dans la législation française. Si cela s’est déjà produit par le passé, on pourrait penser que cela pourrait se refaire pour ce cas présent.
Article réalisé par Aésa RAHMANI le 09/10/2024

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