Toutes les bonnes choses ont une fin, comme Stéphanie de Monaco et le fact-cheking sur Meta. Le propriétaire des réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde, Mark Zuckerberg, l’a annoncé début janvier. Le Fact-cheking est définitivement mort aux États-Unis sur Meta, donc Facebook, Instagram et Whatsapp.
Déjà, le fact-cheking qu’est-ce que c’est ? C’est le fait de vérifier (un minimum) les informations, histoire de ne pas raconter (que) de la bouse, et de modérer les contenus. Sur Facebook la régulation des contenus apparaît suite à la crise politique que traverse le média entre 2016 et 2018 ; des campagnes féministes dénoncent des pages et des groupes faisant l’apologie de la violence envers les femmes, l’état Islamique s’en sert pour orchestrer sa propagande, réguler les contenus devient une nécessité. Une nécessité qui aura duré moins de dix ans. Et ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête, le patron au look d’adolescent a ses raisons
L’une des hypothèses, c’est que Mark veut renforcer les liens bien virils avec son poto de la tech, Elon Musk (le fameux). Effectivement, en supprimant la régulation et la vérification par des instances extérieures, il se rapproche quand même vachement du modèle de X. Et il assure son soutien au (pas si nouveau) président des États-Unis, Trump. Ce positionnement semble plus « opportuniste », au vu du nouveau président, c’est un stratagème politique, se rapprocher de Trump pour garder sa place de maître. D’anciens ennemis à meilleurs amis, leurs relations ne sont pas claires.
Autre hypothèse, qu’est-ce qui gouverne le monde, c’est l’argent, et si la fin du fast cheking ne serait pas juste une opportunité de réduire les couts ? Une bonne régulation des contenus, ce n’est pas donné, il faut payer des travailleur.euse.s, il faut du temps, de l’argent. En plus, les fact-cheker font partie d’une profession régulièrement confrontée au harcèlement et aux menaces quand ils ne finissent pas traumatisés des images qu’ils voient sur internet. Bref, laissez la communauté Facebook ou Instagram se réguler par soi-même avec des notes de communauté, c’est plus pratique et plus économique.
Et du côté des conséquences ?
La suppression du Fact-cheking aurait des conséquences économiques, les annonceurs s’inquiètent. Les conséquences seront aussi sur le plan démocratique, le réseau international de fact-checking s’en mord les doigts, les politiques prennent parti… La suspension de la vérification des contenus n’est pas encore arrivée en France. Cependant, Zuckerberg aimerait bien, et l‘Union européenne a déjà demandé une étude sur les effets de la fin du Fact cheking, histoire de savoir avec des données chiffrées ce qui va nous tomber sur la tête.
Le plus horrible dans toute l’histoire ? Le fait qu’on vire vers une société qui banalise la violence ? Non, c’est surtout que cela touche nos petites consciences. Doit-on continuer à utiliser ces instruments ou ces plateformes super pratiques ou tout arrêter au nom de nos valeurs ? Faut-il boycotter ? HelloQuitteX aurait répondu oui, les inconnues auraient répondu « mais cela ne nous regarde pas » et je réponds que je ne sais pas, mais que c’est dommage que cette veille soit la dernière, j’en aurais fait le sujet de ma prochaine !